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vendredi 30 septembre 2016

La raison pour laquelle les Baye Fall se sont consacrés au Zikr

Le Prophète SEYDINA MOUHAMED (sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam) disait : « La personne la plus heureuse et qui aura mon intercession (soutien) au Jour de la Résurrection sera celui qui dit ‘‘Il n'y a pas d'autre divinité qu'ALLAH’’ sincèrement et avec le cœur » [Rapporté par al-Bukhari].

Le zikr, une obligation

La mention du Nom D'ALLAH constitue le début de la Sainteté, et son abandon est le plus haut degré de l'Egarement. Elle peut être faite en tout état, mais pas dans un endroit qui n’est pas impures.
Entre les Saints Chefs Spirituels certains préfèrent la voix basse pour se mettre à l'abri du" Riya" et la concentration dans la méditation. D'autres préfèrent la voix haute pour en transmettre l'écho à celui qui serait tente de l'imiter, car au cas où quelqu'un l'imiterait, il réalisera du coup, deux récompenses par le fait d'avoir entrainé autrui à faire du Bien.
ALLAH lui-même a dit de l’invoquer et qu’il répondra à notre appel. Je vous ramène donc pour cela, à la sourate Tahà (sourate 20) au verset 60 où il est plus explicite en ces termes : et votre seigneur dit : « Appelez-moi et je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil se refusent de m’adorer, iront bientôt dans l’enfer humilié ».
Et il est écrit dans le Coran qu’« en vérité la salat préserve de la turpitude et du blâmable, mais le zikr est certes ce qu’il y a le plus grand » (page 29 verset 45). Serigne Touba enrichit cet écrit par son ‘Xassaïd’ le Massalikul Djinan que : « la pratique habituelle de l’invocation de Dieu est la meilleure action que l’aspirant puisse accomplir ».  Le Baye Fall qui détient cette connaissance et qui l’invoque à tout moment mène une vie austère qui le rapproche de son Seigneur.

Du zikr au Saam Fall

Selon Baye Malick Konaré, le Zikroulah a été prononcé premièrement à Touba par Serigne Touba et Cheikh Ibra, mais celui-ci était différent de celui prononcé aujourd’hui.
S. Cheikh Fall Baayou Goor a rénové le Zikroulah, appelé aujourd’hui « Saam Fall » ou « degg dathie ». Mais le nom « Saam Fall », selon S. Ndiaga Diop Baye Fall provient du nom du dit village « Saam Fall », car lors des cérémonies religieuses (Gamou, Magal), c’était les dongos issus de ce village qui faisaient le zikr, raison pour laquelle les gens disaient le zikroulah des dongos venant de « Saam Fall ».
Les célébres invocateurs étaient, Baye Matar Ndiaye, Sidy Karim Touré, Baye Serigne Fall, Baye Dieng et Baye Djiby Diouf. Ils se tenaient debout lorsqu’ils faisaient des séances de zikr, mais comme Sidy Karim Touré, fidèle talibé de S. Modou Moustapha Fall était une personne à mobilité réduite et ne pouvant rester longtemps sur place a commencé à se déplacer en faisant le tour suivant le rythme du son, et c’est ainsi que les autres l’ont suivi.


Mais nul n’est censé ignorer que S. Cheikh Fall Baayou Goor est le détenteur du Saam Fall, par la volonté de DIEU, c’est grâce à lui qu’aujourd’hui le nom d’ALLAH est prononcé dans tous les quatre coins du monde. Et  il disait : « leppeu lou way di wout mou gui ci sikar si »
Mais l’histoire retiendra que le célèbre leader vocal du Zikroulah restera toujours Baye Djiby Diouf (paix à son âme), accompagné par Modou Diop, Bolé Fall, Cheikh Sène, Badara Thiombane, Saliou Beye, Abdoulaye Fall.

Conférence de Serigne Ndiaga Diop Baye Fall à Birmingham 2016

Serigne Ndiaga Diop Baye Fall rappelle aux talibés Mouride le dévouement et comportement des grand disciples (Mag Gni) de Serigne Touba, qui avant tout étaient de Grand érudits et s'étaient purifiés intérieurement, pour pouvoir se soumettre ensuite à ce dernier.

jeudi 29 septembre 2016

Le comportement du Baye Fall, selon Serigne Moustapha Fall Baayu Goor

wétt gooré
wéetëlëku gooré
nàmeu fu sorri
bëg fa lu bàri                                               
nanguss diam té diss gor
diggë té do woor
jaayàntéel lo doul xàccé
fass lo doul féccé
jëf fàaté
do moom dàra
té dou dàra loy moom
lo dëg bàx na
lo giss bàx na
du bèn faan
du bèn wéer
du bèn att
giruu duund leu


« doxé ko waaxé ko té mu jëm kànam mouridoulahi sadex ba ku dëgël dugg »

Magal Taif 2016: Sam Fall avec les ndongos de Touba Sam. 
Admirez la cadence et le rythme. Exceptionnel!

N’est pas Baye Fall qui veut !

Aujourd’hui, les représentations sociales à propos des Baye Fall sont diverses, voire contradictoires, et oscillent globalement autour de deux figures : d’un côté, le disciple musulman parfait, ayant le courage de « donner sa vie » à un homme saint et à Dieu, suivant sans faille et sans hésitation ses ndigël (ses recommandations, ses ordres) et respectant ses interdits ; de l’autre, le jeune en perdition, qui construit son rapport à la religion de façon individuelle et autonome. Qui sont les Baye Fall et comment comprendre cette diversification des modes d’adhésion et d’identification ?

Les Baye Fall au Sénégal, une communauté banalisée...

Selon l’image populaire, le Baye Fall est très souvent perçu à travers des déformations multiples. Il a toujours été associé à un personnage folklorique (amusant, bizarre). Toutefois sur le plan culturel, l'originalité des Baye Fall dépasse les frontières du Sénégal et fait même école ailleurs. Sa chevelure (dreadlocks), la ceinture (dér), le bonnet, le chapelet (Njàlaban), le njàxass (vêtement rapiécé ou en patchwork) symbolisent les aspects culturels de la communauté. Serigne Ndiaga confirme que Serigne Cheikh Fall Baayu Goor (fils ainé de Mame Modou Moustapha Fall, 1er Khalif des Baye Fall) lui disait que ces aspects culturels comme les dreadlocks, le njàxass et le màjjal (nourriture obtenue en mendiant) ne s’effaceront jamais de ce bas monde, car c’est le résultat des Hommes de Dieu. En réalité, le véritable Baye Fall s'oppose aux vices et mène une vie austère qui le détache de tous les interdits, tout en symbolisant le mouridisme sous ses facettes économiques, sociales et culturelles. Mais, dans la pratique, beaucoup de ceux qui se définissent comme Baye Fall le font pour leur propre business, ou bien d’échapper aux rigueurs de la religion, en ternissant la réputation de la communauté. De nos jours pour se faire de la place dans milieu du showbiz, il suffit de s’identifier à la communauté. Le concept Baye Fall est devenu un passe partout dans le monde des célébrités, banalisé sous toutes ses formes, surtout sur le plan culturel, les gens n’arrivent plus à distinguer quel est le vrai personnage, par manque de connaissance de la communauté. Loin d'être ces personnages qui porte atteinte le plus à l’image de la communauté, le Baye Fall est l'exemple du bon disciple hors pair marqué par : l’abnégation totale face aux biens de ce monde et le respect scrupuleux des recommandations du marabout.
                                 Célèbre Chanteur sénégalais en tenue Baye Fall à Bercy

Qui est Baye Fall ?

L’idéologie de la communauté Baye Fall est fondée sur le culte de travail, la foi et le respect des valeurs sociales. Le Baye Fall applique à la lettre le principe du "Jébëlu"; autrement dit la soumission, qui le lie à son marabout descendant de Cheikh Ibrahima Fall ou un autre personnage qui ne porte pas le nom de Fall, mais qui a été élevé au rang de Cheikh par Mame Cheikh Ibrahima Fall. Pour atteindre la perfection, et donc Dieu, le Baye Fall doit d’abord se « purifier » intérieurement, devenir humble et accepter les « épreuves de la vie », pour pouvoir se soumettre ensuite à un guide religieux. Mame Cheikh influence donc profondément la formation des normes dominantes mourides, au niveau de la soumission du disciple, des vertus d’un travail physique pénible au service du marabout et de la prééminence de l’éducation par rapport à l’enseignement (pendant la Tarbiya, l’apprentissage au daara). Le travail, parce qu'il permet le dépassement de soi dans l'effort, est le premier credo du Baye Fall. Aujourd'hui comme hier, les vrais Baye Fall continuent à défricher chaque année des centaines d'hectares, en abattant en une journée des superficies importantes. La production agricole du Sénégal a du reste connu des performances légendaires grâce à ces soldats de la foi au zèle inégalé.